Comment construire un écosystème solide ?

À l’occasion du parcours Act for Maximizing Ecosystems, les acteurs d’aujourd’hui expliquent à quelques participants comment fonctionne leur écosystème professionnel et en quoi il s’apparente à l’écosystème naturel.

Comment bien s’entourer grâce à l’écosystème professionnel est la grande question qui a eu sa réponse lors de ce parcours interactif du 14 avril dans les locaux de Schoolab.

L’écosystème naturel et ses similitudes avec l’écosystème professionnel

Le parcours commence avec une intervention de Katarina Dear, fondatrice de Nature & Us. Travaillant avec de nombreux organismes scientifiques et citoyens, Katarina Dear s’est lancé comme défi de réduire les impacts du changement climatique et de la pollution en ramenant la nature en ville. Chaque problématique a sa solution : 

  • Le changement climatique : réduire les émissions de CO²
  • La pollution de l’air, du sol et des eaux : nettoyer les différents milieux
  • La perte de biodiversité : réintroduire des écosystèmes naturels
  • Reconnection à la nature : éduquer et sensibiliser
  • Le rapport à la ville : l’embellir via la reconnection à la nature

Nature & Us vise à réduire ces enjeux environnementaux. C’est une entreprise qui a pour vocation de repeupler nos rues de ses écosystèmes naturels, notamment via un projet de radeaux végétalisés à Paris. 

De l’inspiration à la mission

La mission relevée par Nature & Us a été tout d’abord de peupler le Canal Saint Martin d’écosystèmes naturels. Faits à partir de matières recyclables telles que du plastique, du métal et des fibres de coco, Nature & Us propose des radeaux végétalisés ayant pour but de repeupler la ville au niveau végétal et animal !

L’idée du radeau est venue à Katarina Dear en se promenant à Paris, au long Canal Saint Martin : améliorer la qualité de l’eau et de ce qui entoure le canal seraient les objectifs de ce radeau végétalisé. Katarina Dear termine en expliquant qu’elle s’est inspirée du biomimétisme grâce à une approche holistique, plurielle et collaborative. 

De l’écosystème naturel à l’écosystème professionnel

Comme dans la nature, un écosystème a besoin de plusieurs acteurs pour fonctionner. Nature & Us possède également son propre écosystème professionnel, qui l’aide à concrétiser ses projets. Les experts scientifiques et entreprises aident Nature & Us à confectionner des radeaux écologiques et les associations, institutions et citoyens aident l’entreprise à tout mettre en place. La ville de Paris ayant aussi son rôle à jouer, le but est d’aller plus loin que le Canal St Martin grâce à l’aide des différents acteurs de l’écosystème de Katarina Dear.

“Historiquement, l’Homme s’est toujours inspiré de la nature de différentes façons.”

S’ensuit une session questions/réponses avec l’hôte Marjorie de Schoolab et les participants à la conférence afin d’élargir un peu le sujet notamment sur un potentiel déséquilibre à cause de la sélection naturelle ou encore sur le manque de place, qui n’est finalement pas à un problème.

L’écosystème professionnel : table ronde

Marjorie de chez Schoolab accueille trois invités ayant fait partie de la communauté Schoolab : Pauline Jacquemard, Directrice RSE Semmaris, Khadija Salomon, fondatrice Le Falaf, incubateur Rungis&Co ainsi que Aurel Naïm, étudiant en 5ème année à Strate, école de design.

C’est quoi un écosystème ?

Pauline Jacquemard définit directement un écosystème comme étant une concentration d’acteurs proposant des services qui s’entraident pour atteindre un but commun et cite comme exemple le marché de Rungis.

Aurel Naïm définit l’écosystème professionnel comme étant tous les acteurs pris en compte dans la création d’un service et d’un produit. Il fait le lien avec l’écosystème naturel, où on découvre comment tous les acteurs agissent entre eux. 

“Ça s’oppose à une vision où on crée un objet pour un utilisateur sans faire attention à ce qu’il y a autour de lui. Créer pour un écosystème, c’est prendre en compte tout ce qu’il y a autour.”

Khadija Salomon pense que sans écosystème, il n’y aurait pas autant d’accomplissement professionnel. Elle peut d’ailleurs nous le confirmer grâce à la réussite de ses nombreux projets !

Nous nous intéressons ensuite à l’incubateur Rungis & Co et plus particulièrement à Semmaris, l’entreprise où travaille Pauline Jacquemard. Les participants apprennent que les objectifs de Rungis & Co sont de se demander quels sont les clients de demain et comment créer les services et les entreprises de demain. L’incubateur a pour vocation de trouver les clients de demain de Semmaris qui sauront apporter les solutions innovantes qui accompagnent la transition environnementale du marché de Rungis. 

“La création de Rungis & Co a été faite pour rassembler au sein d’un même lieu et de manière concentrée et accompagnée un certain nombre d’idées d’activités qui demain répondront aux besoins des entreprises et du consommateur final.”

Aurel Naïm explique ensuite comment il a brillamment transformé un brief en un projet innovant. Le brief de base était de faire une vidéo qui montrerait aux enfants qui arrivent dans un foyer comment tout se passe. Pensant que c’était une manière assez inhumaine d’expliquer les choses pour des enfants réfugiés, il décida de créer des pictogrammes afin que les éducateurs puissent accompagner les enfants. L’outil aide l’éducateur à informer le jeune afin qu’il soit accompagné.

Quels sont les facteurs de succès pour l’écosystème ?

On apprend que le leadership et l’humilité sont importants pour faire avancer les choses. Il faut un état d’esprit entrepreneurial, utiliser le test & learn. Selon Khadija Salomon, le but est de faire travailler les acteurs ensemble et qu’il faut structurer les échanges. 

“Ce qui ne fonctionne pas, c’est d’isoler les gens qui sont ensemble, ensemble lorsqu’on parle de diversité. C’est le meilleur moyen de faire sentir ces personnes différentes.”

La conférence se termine avec un atelier mettant à l’épreuve tous les participants, qui devront créer ensemble leur écosystème professionnel idéal. 

Le résultat de cet événement est que les participants ont pu mieux comprendre les nuances d’un écosystème professionnel et comment construire le leur de manière durable et solide.