Olivier Godement, aujourd’hui Product Lead chez OpenAI, a toujours eu une curiosité pour les ordinateurs. Cette passion l’a conduit à être repéré par des entreprises parmi les plus innovantes dont Stripe. Ayant fait sa carrière à San Francisco, le berceau de l’innovation, Olivier a su se forger un parcours unique, riche d’apprentissages et de rencontres déterminantes. Découvrez son parcours, ses réflexions sur les responsabilités liées à l’IA et les conseils qu’il offre aux futurs étudiants du CPi. Une histoire d’ambition, de passion pour la technologie et d’une détermination à orienter l’avenir de l’IA dans une direction bénéfique pour la société.

Profil CPi

PROFIL

Métier : Product Lead chez OPEN AI

Entreprise client : Europe Assistance  

Promotion : 2013

Problématique CPi : Développer des produits d’assistance santé pour les voyages à l’étranger

Que pensais-tu du programme ?

J’ai vraiment aimé le fait que c’était vraiment responsabilisant, car il y avait un vrai client qui avait payé et l’équipe d’étudiants devait trouver une solution pour répondre à un vrai besoin. C’était une excellente idée que de laisser un groupe d’étudiants trouver quelque chose de pertinent dans cette situation. J’ai bien aimé le contact rapproché avec une vraie entreprise. C’était la première fois où je me trouvais en position de consultant pour une entreprise ayant de réelles attentes, ce qui a créé une dynamique différente par rapport à mes stages précédents. L’aspect humain de cette expérience m’a particulièrement plu. C’était cool de bosser avec des ingénieurs, des designers sur un projet. On s’est bien amusés et c’était une bonne énergie et, en plus, notre coach est devenu un super ami. J’ai acquis de nombreuses compétences, notamment en matière d’identification de produits et de validation.

Comment est-ce que le CPi t’as aidé pour le monde professionnel ?

Le CPi a été une expérience unique pour moi. Avant cela, je n’avais jamais eu d’opportunités similaires pendant ma scolarité qui m’auraient préparé de manière aussi concrète au monde professionnel. L’aspect du programme qui m’a le plus marqué et aidé était la possibilité de créer ma propre entreprise tout en dirigeant une équipe pluridisciplinaire. Collaborer avec des designers aux perspectives et expériences variées m’a permis de valoriser leurs compétences pour aboutir à un produit final de qualité. Suite à mon expérience positive avec le CPi, j’ai participé à un programme Schoolab appelé « Le Bridge » à San Francisco, qui est semblable au CPi mais basé aux États-Unis. J’ai réalisé ce programme avec Julien Fayet, avec qui j’ai établi un lien fort. Il m’a beaucoup apporté et cette collaboration reste l’une de mes relations les plus marquantes issues du CPi.

“« Open AI, c’est une opportunité assez rare de booster la productivité et la créativité des êtres humains. »”
Olivier Godement

Tu as récemment intégré OpenAI. Qu’est-ce qui te passionne le plus dans ce nouveau rôle ?

Plusieurs éléments m’enthousiasment. Le premier, c’est la technologie émergente, encore en développement, qui promet d’avoir un impact transformationnel sur la société et l’économie. Travailler avec une technologie capable d’amplifier la productivité et la créativité humaine est une opportunité rare et précieuse.

Ensuite, je ressens un sentiment de responsabilité. Nous ne parlons pas d’une technologie ordinaire ; elle comporte des risques significatifs. Plutôt que d’adopter une approche prudente ou distante, je préfère être activement impliqué, contribuant à orienter son développement dans une direction bénéfique et éthique.

Enfin, bien que ce ne soit pas spécifique à la technologie elle-même, l’équipe avec laquelle je travaille est l’une des plus talentueuses que j’aie jamais rencontrées. Évoluer au sein d’un groupe d’individus exceptionnellement doués est non seulement stimulant, mais aussi très gratifiant.

En évoquant ton sentiment de responsabilité chez OpenAI, quelles sont tes préoccupations concernant la liberté accordée à cette technologie ? Quels en sont les dangers potentiels ?

Je pense qu’il y a, en réalité, deux catégories majeures de risques. À court terme, la préoccupation majeure réside dans la manière dont cette technologie pourrait être exploitée pour amplifier les failles existantes de notre société, notamment en favorisant les discours violents et racistes. Comment pouvons-nous garantir qu’elle ne sera pas utilisée pour manipuler l’opinion publique, surtout pendant les périodes sensibles comme les élections ?

La seconde catégorie concerne les risques à long terme, que je n’ai pas détaillés précédemment, mais qui sont tout aussi cruciaux. Il s’agit de s’interroger sur les implications éthiques et sécuritaires de l’IA à mesure qu’elle évolue et se complexifie. Comment nous assurons-nous que son développement et son utilisation restent éthiques, sûrs et bénéfiques pour l’ensemble de la société ?

Et donc il y a énormément de recherches et de personnes qui travaillent dessus. À chaque fois qu’on distribue, on lance un nouveau produit. On fait très attention à ces deux risques, à s’assurer que le produit soit clairement bénéfique.

As-tu des conseils pour des futurs étudiants de CPi ?

Mon premier conseil serait de suivre sincèrement ses passions. Pour ma part, j’ai toujours été passionné par les ordinateurs. Toutefois, il m’a fallu du temps pour comprendre et accepter que c’était une voie professionnelle viable, même si elle ne correspondait pas aux parcours plus traditionnels valorisés durant mes études. Il est crucial de s’orienter vers ce qui nous anime réellement, même si cela peut paraître atypique ou moins reconnu socialement.

Deuxièmement, il est essentiel de s’entourer de personnes positives, ambitieuses et bienveillantes. Que ce soit pour créer des entreprises, intégrer des équipes ou simplement échanger des idées, ces relations sont souvent à l’origine des meilleures opportunités et influencent grandement notre personnalité et nos centres d’intérêt.

Enfin, la persévérance est la clé. Lorsque vous avez une vision ou un objectif précis, il faut s’y tenir. Les réalisations les plus significatives prennent du temps, souvent des années. Par exemple, je travaille aujourd’hui pour une entreprise que je n’aurais pas pu intégrer directement après mes études, même si elle m’attirait énormément. Il est donc essentiel de toujours anticiper et de planifier à long terme.

Book CPi

Cela vous inspire ?

Book CPi