Découvrez l’histoire d’Arthur Bodolec, un Français passionné par l’innovation. Ayant fait sa carrière aux États-Unis au sein des entreprises les plus innovantes, il est devenu Senior Design Manager chez Instagram. Il nous raconte son parcours depuis le programme CPi jusqu’à son aventure outre-Atlantique. Entre apprentissage des autres métiers, compréhension des enjeux du business et comment il est tombé sur le rôle d’une des plus grandes plateformes du monde, Arthur partage avec nous ses compétences acquises et ses ambitions pour l’avenir. Une interview inspirante qui reflète la passion et la détermination d’un esprit créatif en quête de nouveaux horizons.
Qu’as-tu préféré dans le programme ?
Ce que j’ai particulièrement apprécié dans le programme, c’est la possibilité de travailler avec un véritable client et d’être entouré de professionnels de différents domaines. En tant qu’étudiant, c’est extrêmement enrichissant de traiter un sujet concret en collaboration avec des experts en business, en ingénierie et en design, j’ai adoré ça. Chaque membre de l’équipe apportait son expertise, ce qui nous a permis d’aborder le sujet de manière complète et approfondie.
Pourrais-tu me décrire les compétences que tu as développées au cours du programme ?
La compétence principale que j’ai développée au cours du programme est la capacité à comprendre et à appréhender les spécificités des autres métiers, en particulier dans le domaine du business. Cela m’a permis d’adapter mon discours et de communiquer plus efficacement en utilisant le langage propre à chaque métier. Cette aptitude a été essentielle lors de ma première expérience en freelance. Souvent, des professionnels, comme les designers, ont tendance à s’exprimer uniquement avec leur jargon, ce qui peut rendre la communication difficile avec d’autres domaines. Grâce au programme, j’ai appris à me mettre à la place des autres, à comprendre leur perspective et à adapter ma communication en conséquence.
Raconte-moi ton boulot chez Instagram
Aujourd’hui, je dirige une équipe de huit designers chez Instagram, spécialisée dans les formats publicitaires de la plateforme. Mon équipe est responsable de la création de l’ensemble du contenu. En tant que manager, mon rôle est plus celui d’un coach : je guide la performance de mon équipe tout en veillant aux intérêts de nos utilisateurs. J’exerce cette fonction de manager depuis deux ans. Avant cela, j’ai exploré le monde de la réalité virtuelle en travaillant chez Facebook. Et avant cette expérience, j’étais dans une petite start-up.
Et pourquoi le “move” aux States ?
C’est drôle, mais j’ai souvent eu l’impression, en étant à Paris, que tout le monde considère la Silicon Valley comme une sorte de Graal. Personnellement, cela m’a toujours dérangé. Je préfère regarder vers l’inconnu, vers l’avenir. En réalité, je n’ai jamais vraiment cherché à aller dans la Silicon Valley. J’avais déjà tenté d’obtenir des stages aux États-Unis par le passé sans succès, donc je n’étais pas particulièrement enclin à réitérer l’expérience. Mais le destin en a décidé autrement. J’ai trouvé mon job actuel de manière totalement fortuite, en répondant à un tweet.
J’ai vu sur Twitter quelqu’un mentionnait une application qu’il trouvait impressionnante. Intrigué, j’ai décidé de la télécharger et d’y partager mon avis. À ma surprise, le CEO de l’entreprise m’a contacté pour me proposer un projet freelance. C’est à ce moment que mon expérience avec le CPi est devenue pertinente. J’ai accepté la proposition, mais j’ai précisé que je devrais mettre le projet en pause pendant dix jours pour un voyage d’études dans la Silicon Valley organisé par le CPi. Non seulement il a été compréhensif, mais il a également invité notre groupe à visiter son entreprise et à se joindre à lui pour un barbecue. J’ai finalement prolongé mon séjour de dix jours, bénéficiant de son hospitalité.
Au milieu de mon séjour, il m’a fait une proposition surprenante : “Je pars en vacances, mais si tu le souhaites, je peux te laisser les clés de ma maison. Si tu es intéressé par un poste chez nous, nous pouvons discuter d’une offre.” À la fin de la semaine, j’ai reçu son offre d’emploi. Parallèlement, j’avais une autre proposition qui m’attendait à Paris, qui, à première vue, semblait plus alléchante. Après réflexion, j’ai choisi l’opportunité aux États-Unis, convaincu que de telles occasions sont rares.
Envisages-tu de retourner en France dans le futur ?
Honnêtement, je n’ai pas vraiment l’envie de retourner en France, surtout pour des raisons professionnelles. Cela relève en grande partie d’une différence d’état d’esprit. J’ai le sentiment qu’aux États-Unis, les gens sont plus enclins à dire « oui », ils adoptent une attitude plus positive et sont moins enclins à la remise en question. Je ne suis pas suffisamment connecté à l’écosystème français pour en juger son évolution. Toutefois, à chaque retour en France, je ressens cette différence d’approche et je me dis que les choses y sont un peu plus compliquées. Bien sûr, je constate qu’il y a des initiatives intéressantes en France, mais je ne suis pas assez impliqué pour en saisir tous les détails.
Quels sont tes challenges pour l’avenir ?
Ce que j’aimerais bien arriver à accomplir est de construire une équipe solide et diversifiée, allant de membres très juniors à des personnes de niveau supérieur. Je souhaite rendre mon équipe autonome, permettant aux membres expérimentés de mentorat les plus juniors. Je vise à structurer mon équipe de manière à ce qu’elle puisse être efficace même sans ma présence constante, me libérant ainsi pour résoudre les problèmes plus complexes et garantir le succès des projets majeurs. En parallèle, je souhaite me concentrer sur l’avenir de l’équipe, envisager les opportunités à venir et garder une vision orientée vers le futur.
Cela vous inspire ?
