Schneider Electric, spécialiste mondial en gestion de l’énergie et en automatisation, est une entreprise profondément portée sur l’Innovation. Cela paraît étonnant pour un acteur d’une telle envergure ? Pas tout à fait. À travers Schneider Electric Ventures, l’entreprise accélère sa transformation et prend surtout le risque de se positionner sur des activités parfois éloignées de son cœur de métier. 

Schneider Electric le démontre de nouveau en 2019 lors de la création de sa filiale APlines, solution prédictive de gestion des actifs électriques à destination des collectivités. Cette Start-up, composée actuellement d’une dizaine d’employés, est créée sur le constat suivant : les grandes villes font face à une demande croissante en matière de distribution d’énergie. 

En contrepartie, le coût de maintien des infrastructures est de plus en plus élevé. Dans cette optique, Schneider saisit l’urgence grandissante pour les collectivités locales de devoir gérer au mieux leurs assets actuels pour limiter les pannes éventuelles de réseau. La filiale APlines est créée pour répondre avec ambition aux enjeux énergétiques de demain. 

Pour accompagner le Groupe industriel français expert dans la gestion d’électricité, Schoolab prévoit 1 mois de prototypage pour concevoir une solution, 1 an et demi de Product Design et 5 mois de coaching. L’objectif est d’accompagner une équipe d’entrepreneurs pour concevoir et améliorer le Design d’une solution d’asset management, avec les méthodes suivantes : 

  • Ateliers de méthodologie.
  • Création de l’expérience utilisateur.
  • Design de l’interface.
  • Maquettes (Design sprint).
  • Coaching. 
  • Élaboration de tests utilisateurs next steps : accompagnement dans l’itération de nouvelles fonctionnalités.

Les asset managers, acteurs clefs de notre vision produit

Dans le processus d’innovation, une phase du projet peut rencontrer un moment parfois critique, où l’apport des utilisateurs est crucial pour la suite de cette phase. Quand survient ce moment, la phase d’idéation intervient. Cette dernière correspond à un brainstorming collectif composé de multiples parties prenantes pour trouver une solution. Durant la phase d’idéation, plusieurs solutions sont recherchées : 

  • La proposition de valeur de la future Start-up.
  • Les fondements de la solution d’asset management à proposer.
  • Les fonctionnalités les plus évidentes pour les premiers utilisateurs : les asset managers.

Un asset manager pour une collectivité est une personne qui gère un ensemble d’actifs et permet à l’ensemble de l’infrastructure de rester efficace. Dans le cas de Schneider Electric, cette personne gère le bon fonctionnement des lignes électriques, poteaux et autres assets qui permettent de distribuer l’électricité dans les meilleures conditions.

Pour y parvenir, 4 ateliers d’une demi-journée sont proposés avec l’intervention d’assets managers du monde entier. Pour chacun d’entre eux, les problèmes rencontrés sont parfois complètement distincts. L’objectif est d’avoir une vision du produit la plus fine possible et que le produit réponde aux besoins majeurs des gestionnaires. 

1 mois pour designer le produit

En 1 mois, Schoolab prototype la quasi intégralité du produit. En partant du principe qu’1 mois peut paraître court pour finaliser intégralement un produit, le défi reste cependant réalisable. Dans ce contexte, il n’y a rien de tel que la mise en place de la méthode Lean Start-up pour faire avancer la création d’un produit. Pour ce faire, 3 étapes et des rituels d’équipes sont instaurés pour répondre à la deadline : 

  • Étape 1 : la première étape est la phase de prototypage faible fidélité. En 1 semaine, les écrans macros, comprenant les parcours dans la solution, sont créés et testés pour valider les parcours. 
  • Étape 2 : l’étape du prototypage moyenne fidélité est le moment où l’expérience globale dans le produit est validée pour répondre à une série de questions : quel call-to-action ? Où positionner le call-to-action ? Quel contenu proposer ? 2 semaines ont été nécessaires pour prototyper les écrans et les tester. 
  • Étape 3 : la dernière étape est nommée “phase de haute fidélité”. Une surcouche graphique est ajoutée aux différents parcours. Les derniers éléments restants sont améliorés. Cette dernière phase permet d’avoir une vision précise de la solution. Les développeurs qui prennent le relais peuvent savoir exactement ce qu’il leur reste à faire dans les prochains mois.

Une amélioration continue du produit 

Le produit est créé et est actuellement en cours de test dans certaines zones du monde.
De l’Amérique du nord au Moyen-Orient, en passant par une petite collectivité française, APlines teste et itère son produit en continu pour proposer l’expérience la plus pertinente et la plus efficace à ses clients. Dans ce cadre, les retours clients agrémentent une liste d’améliorations produits à prioriser, en fonction de la valeur business et de la difficulté d’implémentation. 

Toutes les 3 semaines, un processus de Sprint agile précis répond à cette volonté d’amélioration. Les designers produits prototypent la fonctionnalité, itèrent avec l’équipe produit et affinent la proposition. Cette dernière est testée à plusieurs reprises. Une fois validée, la proposition passe par l’étape de production. Si une amélioration pertinente et fonctionnelle pour l’utilisateur est envisagée entre-temps, l’équipe produit passe alors à l’étape suivante. 

Suite à la création de la filiale de Schneider Electric APlines, la création et Update d’une solution d’asset management, Schoolab travaille sur le produit depuis maintenant plus de 2 ans. Un constat évident ressort de cette collaboration avec Schneider Electric et APlines : l’instabilité inhérente à l’innovation peut être dérisquée si le processus d’innovation est parfaitement défini en amont. Il est aussi nécessaire que les utilisateurs restent au centre de l’attention et que l’objectif initial reste inchangé, tout au long du projet. 

“On a une confiance absolue dans ce qui est co-construit avec APlines. Ce produit répond à un vrai besoin. Aucune solution existante sur le marché ne dispose du niveau de réponse que nous sommes en train de concevoir.”
M
Matthieu Babé
Head of Design sur le projet