Aujourd’hui, réduire ses déchets est au centre des préoccupations. Pour autant, il n’est pas toujours simple de savoir comment s’y prendre. Dans cette optique, le groupe ADEO développe avec des étudiants une application Seconde vie pour aider ses collaborateurs et clients dans leur démarche. 

Des initiatives nombreuses mais éparses 

Selon ADEO, les bonnes initiatives en matière de réduction des déchets ne manquent pas au sein du groupe. Toutefois, ces initiatives ne parviennent pas à se déployer à grande échelle, faute de soutien et de médiatisation suffisante. Marine, une des étudiantes, nous le confirme : 

“Lors des entretiens, des discussions sont instaurées avec des responsables SAV. Il est évoqué que les fichiers de dons de produits aux associations sont à taper manuellement. Cette contrainte est à dépasser pour améliorer l’efficacité dans la gestion des dons. 

Des ingénieurs de conception sont aussi rencontrés. Ces derniers assurent qu’un produit considéré comme jetable en magasin peut être, en réalité, souvent réparé par les collaborateurs en quelques minutes. Les particuliers peuvent aussi être à même de le réparer. Côté client, le constat suivant est établi : 

  • Selon le sondage réalisé par l’Institut ELABE, 94% des français jugent « utile » pour l’environnement de « donner, revendre ou faire réparer » les appareils, plutôt que de les jeter.
  • Selon le rapport de l’ADEME, 55% des consommateurs ne font pas réparer leur appareil ou Déchets d’​​Équipements Électriques et Électroniques (DEEE).
  • Les clients ne sont pas systématiquement informés qu’il est possible d’apporter un ancien appareil électro-ménager chez Leroy-Merlin pour le recycler auprès d’un éco-organisme. 
  • Un travail d’éducation et d’information est indispensable pour s’assurer que les objectifs sont atteints.”

Il est temps d’agir. Dans ce contexte, ADEO lance le projet “Meilleure Vie”, un projet ambitieux d’économie circulaire à l’échelle de la France. Une série d’entretiens permet aux étudiants de se mettre dans la peau des collaborateurs en magasins. 

Les étudiants comprennent rapidement que les contraintes majeures se situent dans la maîtrise du temps et de l’espace. Bien sûr, le collectif est conscient que l’objectif est de donner une seconde vie aux produits. Cependant, la condition est de pouvoir intégrer cet objectif au fonctionnement normal du magasin. 

Il ressort que le SAV ne peut pas se permettre de consacrer 30 minutes pour la réparation d’un objet rapporté, ni de prévoir des dizaines de mètres carrés pour des zones de réparation ou corners de seconde main. Pour ces raisons, il est nécessaire d’instaurer une  solution simple et efficace sous forme d’outil digital, de manière à guider pas-à-pas le collaborateur dans la gestion des retours clients et des invendus. Cet outil digital propose 2 parcours utilisateurs : 

  • 1 parcours utilisateur pour les collaborateurs.
  • 1 parcours utilisateur pour les clients qui ne savent que faire de leur produit usagé ou cassé. 

Sur base de quelques informations (questions) simples collectées auprès de l’utilisateur, l’outil propose le geste à effectuer. Dans le cadre d’une réparation, la solution est fournie sous forme d’accès à des tutos, si l’objet est facilement réparable. Dans le cas contraire, l’utilisateur est dirigé vers des acteurs partenaires de confiance, à proximité de son lieu de résidence : 

  • Un éco-organisme partenaire.
  • Des réparateurs agréés.
  • Des associations en capacité de recueillir des dons.
  • Le marché de la seconde main. 

Pour le collaborateur, l’outil a également une valeur ajoutée dans la comptabilisation et le suivi des produits donnés. Dans tous les cas, le client et le collaborateur sont guidés dans la prise de décision. Quant à la prise en charge du produit en SAV, cette application ouvre la voie de la seconde vie sous toutes ses formes. 

Une campagne active de communication pour guider et s’informer 

L’autre aspect essentiel à la réussite du projet Meilleure Vie est sans aucun doute la communication. L’outil est indispensable. Toutefois, encore faut-il convaincre les clients et les collaborateurs de Leroy-Merlin à travers toute la France. Pour mener à bien le projet Meilleure Vie, ADEO développe l’idée de tout miser sur le volet communication interne du projet, en commençant par demander aux étudiants de créer un support pédagogique sur l’économie circulaire. 

Ce support pédagogique est destiné à l’ensemble des collaborateurs du groupe pour montrer les bonnes pratiques extérieures en matière de réutilisation des produits et surtout, d’applications viables économiquement pour motiver les futurs utilisateurs. La communication externe est également soignée puisque ADEO prévoit d’intégrer une vaste campagne publicitaire au lancement de l’application, aussi bien en magasin que sur son site internet. 

Les 2 pieds ancrés dans le présent, une vision tournée vers l’avenir 

Au regard d’ADEO et du Groupe, tout produit a de la valeur. L’avancée du projet est optimiste pour l’intégration de l’économie circulaire au sein de ses enseignes. Le lancement opérationnel de cet outil, qui combine une dimension physique et digitale, est prévu dans les prochains mois avec une phase pilote déclinée sur des magasins test. 

Le Groupe souhaite également déployer une stratégie qui se veut ambitieuse, avec un horizon temporel bien défini : atteindre le Zéro produit jeté sur l’ensemble de ses gammes. Voici l’objectif que s’est fixé ADEO à l’horizon 2025.